Fragment III :
« C’est en effet une seule et même chose que l’on pense et qui est »
Autre traduction :
« Etre et penser c’est la même chose »
Nous avions suivis la seconde pour la commenter (cf. L’introduction parménidienne). La première est grammaticalement plus improbable mais possible. D’autant plus que son sens est corroboré par d’autres fragments. (Lorsque plusieurs traductions sont possibles et que leur sens ne va pas à l’encontre du texte il n’est pas nécessaire de choisir. C’est ce que pensait Ibn Arabi concernant le Coran et autres textes d’importance.) On ne peut penser ce qui n’est pas, le seul objet du discours ou de la pensée c’est ce qui est. Le parricide (entre guillemets) de Platon dans le Sophiste portera précisément sur la possibilité de dire ce qui n’est pas. En effet rien n’empêche de penser au dahu, cet animal dont les pattes gauches ou droites sont plus courtes et qui de ce fait tourne toujours dans le même sens autour de nos montagnes. Probablement des dahus bouddhiste (tournant dans le sens horaire) et des dahus bönpo (tournant dans l’autre sens). C’est un problème sur lequel nous reviendrons.
Fragment IV :
« Bien que
Car l’intelligence ne scindera par l’être de façon à ce qu’il ne s’attache plus à l’être, - qu’il se disperse partout, de tous les côtés dans le monde, ou qu’il se rassemble ».
La place de ce fragment est également arbitraire. On ne sait pas qu’elle est le sujet de la première proposition. Il est à nouveau question du rapport entre l’être et l’intelligence en relation cette fois avec la nature homogène de l’être qui sera affirmée dans le fragment VIII. (Nous y reviendrons donc lors de la lecture de ce fragment).
Fragment V :
« Où que je commence, cela m’est indifférent car je retournerai à ce point à nouveau ».
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