Une clé pour la lecture du premier texte de la philosophie occidentale ?
Pas d’initiation dans le dzogchen à la différence du tantrisme ou on recours à un rituel plus ou moins long et compliqué pour effectuer une transmission. L’équivalent consiste dans une simple présentation de l’état de dzogchen, car le terme désigne d’abord un état puis un enseignement (celui-ci portant sur celui-là). Ce que l’on nomme « introduction dzogchen » comporte trois modalités : directe (transmission d’esprit à esprit), symbolique (utilisation d’objets symboliques comme le cristal, le miroir ou la plume de paon) et orale.
On peut se demander si "orale" vaut pour "propositionnelle", il semble que non. Pour que l’introduction dzogchen soit effective il faut la présence et la parole d'une personne ayant une connaissance parfaite de cet état - ce qui présuppose une lignée de transmission ininterrompue jusqu'à une origine. La parole s’adapte aux circonstances de sa profération ce que ne saurait faire un écrit. Pour autant le texte n’est pas sans valeur : comme une trace laissée dans la neige, s'il ne peut nous donner à voir le yéti il nous renseignera sur la forme de son pied, son poids, sa taille, etc. nous facilitant ainsi sa recherche ou sa reconnaissance.
Et si le premier texte de la philosophie occidental était un récit de cette nature ? Les fragments du poème de Parménide témoigneraient d'une présentation de type dzogchen !!!
La seule lecture analytique de ce texte ne nous apporte pas suffisamment, collé à la lettre grecque on peut même penser relever des incohérences que ne ferait pas un étudiant de première année. La question de son vrai sens reste donc posée.
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